Le “sudglobalisme” et la politique latino-américaine
Dans le domaine des relations internationales, les programmes et les actions des gouvernements ne poursuivent pas seulement des objectifs pragmatiques ; ils tendent également à exprimer certains principes et valeurs. Dans la politique intérieure et mondiale, les idées ont de l’importance, car elles façonnent les programmes pour transformer les réalités préexistantes. C’est le cas du récit sudglobaliste – distinct de la géopolitique du Sud qui justifie la distanciation, voire l’hostilité, à l’égard des liens avec les nations communément identifiées comme occidentales. Ce texte reprend certaines idées avancées précédemment – dans un format académique – pour contribuer à notre dialogue politique sur le présent global.
Le nombre de mendiants augmente à La Havane, presque tous sont noirs et métis
Les sans-abri qui passent la nuit dans les rues de La Havane souffrent d’alcoolisme, de toxicomanie ou sont des patients psychiatriques qui préfèrent la mendicité à la réalité des hôpitaux.
Lorsque la nuit tombe et que la faim le tenaille, Ulises, 56 ans, un sans-abri à l’allure décharnée, fouille les dépôts d’ordures autour d’une cafétéria privée à la recherche de restes de nourriture. Dans un sac en nylon, il stocke des restes de pizza ou de pain. Dans une marmite en métal délabrée, il verse les restes de riz et les os de poulet qu’il trouve parfois.
Sara Gómez, la première réalisatrice cubaine
Après la révolution de 1959, Sara Gómez a été la première réalisatrice cubaine de l’Institut cubain du cinéma (ICAIC). Femme et noire, elle s’est engagée dans la révolution et pour les changements dans la société cubaine en créant un nouveau langage cinématographique traitant de la race, de la classe, du genre en utilisant également le concept cubain de « cinéma imparfait ».
Née à Guanabacoa, près de La Havane (8 novembre 1942-2 juin 1974), Sara Gómez est morte à seulement 32 ans, mais son œuvre perdure. Musicienne et ethnographe de formation, elle étudie au Conservatoire de La Havane. Elle s’est tournée vers le journalisme pour exprimer ses opinions politiques et, après la révolution, elle est entrée à l’ICAIC pour travailler sur des films d’actualité, où elle a assisté des réalisateurs tels que Jorge Fraga, Tomás Gutiérrez Alea et la réalisatrice française Agnès Varda pour le film Salut les Cubains.
La triste danse de La Havane, au milieu de l’effondrement et de la misère
Aujourd’hui, je suis passé au coin de l’hôtel Saratoga pour la première fois depuis l’explosion de mai 2022. Je venais de prendre une photo montrant une partie d’un bâtiment détruit et, en arrière-plan, l’or étincelant du dôme du Capitole. Je regardais tout, je pensais à mes tâches de la journée, à la pluie qui risquait de me surprendre sans parapluie, à mes pieds en sandales, prêts à être trempés.
La nuit dernière, il y a eu un autre glissement de terrain dans la Vieille Havane. C’est quelque chose qui devient habituel quand les pluies commencent, quelque chose qui nous fait tous frissonner rien qu’en pensant au moment terrible où le soleil sort et où les murs se fissurent à cause de l’augmentation de la température.
Deux histoires, une attitude
Alina Barbara López Hernández et Boris Kagarlitsky. Tous deux ont révélé l’incohérence idéologique et politique du pouvoir. Le mensonge devenu (in)raison d’Etat. Parce qu’Alina est une intellectuelle socialiste persécutée par un gouvernement qui se déclare socialiste tout en produisant un ajustement économique brutal sur le dos de ses travailleurs. Boris est un antifasciste puni par un régime qui présente son invasion d’un pays voisin comme antifasciste.
Essais et erreurs. Commentaire sur le communisme actuel
Un siècle de “tâtonnements” du communisme réel devrait mettre en garde contre les “utopies” politiques. Cette mise en garde ne doit pas cautionner un anticommunisme vulgaire, qui viole les libertés démocratiques, stigmatise les personnes ou empêche le débat d’idées. Il ne doit pas non plus supprimer le droit de penser et d’expérimenter des modes alternatifs et autonomes de production, de consommation, de vie et de participation. Mais nous devons poursuivre le progrès sans volontarisme, sans crimes commis au nom de la justice sociale et de la rédemption humaine.
La crise la plus grave depuis 1959
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Les femmes cubaines crient des choses essentielles
Adriana Normand, qui était présente au tribunal lorsque le trovador (1) Fernando Bécquer, accusé publiquement par plus de 30 femmes de harcèlement sexuel, d’abus et d’outrage, a été reconnu coupable, nous raconte son expérience et réfléchit à la persistance du pacte patriarcal dans la société cubaine.
Les médias indépendants sont interdits à Cuba
En mai dernier, le Parlement cubain a approuvé une « loi de communication sociale » en vertu de laquelle seuls les médias d’État sont désormais autorisés.
Le texte, adopté à main levée et à l’unanimité par le plénum de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire, dispose que les médias sont «la propriété socialiste du peuple tout entier ou d’organisations politiques, de masses sociales, et ne peuvent faire l’objet d’aucun autre type de propriété».
S’adressant à l’assemblée, le président cubain Miguel Diaz-Canel a justifié la nouvelle loi par la nécessité de prévenir la « subversion ». Il a ensuite qualifié les médias indépendants de «mercenaires » dont la légitimité ne sera pas reconnue par son gouvernement. La nouvelle loi interdit par ailleurs aux médias « la subversion de l’ordre constitutionnel et la déstabilisation de l’État socialiste ».
Quelles « conquêtes sociales » les Cubains peuvent-ils défendre 70 ans après le livre « L’histoire m’absoudra » ?
Pour sa défense, Castro a décrit l’« effroyable tragédie » de Cuba en termes de six problèmes : la terre, l’industrialisation, le logement, le chômage, l’éducation et la santé du peuple.
Dans son plaidoyer d’autodéfense connu sous le titre de L’histoire m’absoudra, lors du procès qui lui était intenté pour avoir perpétré les actions manquées du 26 juillet 1953 – les assauts contre les casernes Moncada et Carlos Manuel de Céspedes de Santiago de Cuba – Fidel Castro a décrit la « terrible tragédie » que vivait Cuba en six problèmes : la terre, l’industrialisation, le logement, le chômage, l’éducation et la santé de la population.