Un opposant cubain meurt en prison suite à une grève de la faim
Covid-19. La Havane revient à la phase de transmission autochtone limitée
De nombreux lieux publics qui avaient été ouverts seront à nouveau fermés et l’isolement sanitaire et les mesures de prévention devront être renforcés comme auparavant.
Le président cubain Miguel Díaz-Canel a annoncé le 7 août dernier que la ville de La Havane revient à la phase de transmission autochtone limitée après une sérieuse recrudescence des cas de coronavirus au cours de la dernière quinzaine.
Le gouvernement cubain met sous sept clés les informations officielles
Le nouveau décret-loi sur le système d’information contient également un « cadeau » pour les FAR (Forces armées révolutionnaires) et le MININT (Ministère de l’intérieur).
Cuba, 20 juillet 2020. In dollar we trust
Le 20 juillet 2020, le dollar a repris ses aises à Cuba. Ce n’est pas la première fois. Et comme à chacune des étapes monétaires, rétablissant ou suspendant l’usage de la monnaie des États-Unis, la mesure est accompagnée de discours en oxymore, mariant marché libre et planification centralisée. Afin d’exporter plus et importer moins. En donnant plus de liberté d’user la monnaie nord-américaine aux acteurs privés et publics de l’économie, dans le cadre de la planification centralisée.
Cuba avait été dollarisée en 1993, pendant la « période spéciale ». Celle des grandes pénuries conséquence de la fin de l’aide soviétique. Avant un rétropédalage en 2004, grâce au relais apporté par le pétrole amical du Venezuela, qui avait permis de revenir à la « normale » : deux monnaies nationales en circulation parallèle, le CUP, peso courant, et le CUC, peso convertible, avec en arrière-plan un dollar pénalisé et taxé à hauteur de 10 %. Cet équilibre est aujourd’hui menacé. La crise sanitaire du coronavirus, et ses retombées sur le commerce et le tourisme mondial, ont mis à nu les fragilités structurelles de l’économie cubaine.
Reinaldo Boris Santa Coloma. Militant syndical, anarchiste et membre de la résistance à la dictature de Fulgencio Batista
Le 26 juillet 1953, Boris Santa Coloma, militant syndical, anarchiste et membre de la résistance à la dictature brutale de Fulgencio Batista, est assassiné lors de l’assaut de la caserne Moncada à Cuba.
« ELOGE DE FIDEL CASTRO ». UN TEXTE INÉDIT DE REINALDO ARENAS
L’écrivain Reinaldo Arenas a écrit son « Eloge de Fidel Castro » en 1990, peu avant sa mort à New York.
Ce curieux article de l’écrivain cubain Reinaldo Arenas était resté inédit jusqu’à 2017. Il y a 18 ans, le quotidien français Libération en avait publié un bref extrait. Arenas l’avait écrit en mars 1990, peu avant sa mort, sur la proposition de Liliane Hasson, sa traductrice française, sa grande amie, la conseillère littéraire de ses exécuteurs testamentaires et sa rigoureuse biographe, dont le livre sera publié prochainement aux éditions Actes Sud. La prose débordante du romancier cubain est tempérée dans ce texte pour dessiner avec ironie et distance un portrait à la fois rétrospectif et prospectif de Fidel Castro. Il le dénude et le visite dans un « éloge » à la manière des grandes épigrammes. Nous nous trouvons devant un témoignage plus que d’actualité, écrit avec son meilleur style littéraire, et qui contient des vérités incontestables sur son positionnement politique et sa vision du drame cubain.
Nouveaux acteurs, vieilles pratiques
Excellente réflexion de notre compagnon Armando Chaguaceda sur les activismes et la société civile cubaine.
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Ce n’est un secret pour personne qu’à Cuba, diverses revendications, identités et propositions de ce que nous appelons la société civile ont émergé ces derniers temps. Des militants communautaires, des animalistes, des LGBTI, des antiracistes, des écologistes, des féministes, des communicateurs indépendants et une longue liste d’autres personnes ont rejoint, dans l’espace public et virtuel, les défenseurs des droits de l’homme assiégés et les membres des quelques ONG reconnues par le gouvernement.
La pollution de la baie de La Havane affecterait 37% des habitants de la capitale cubaine
Après la publication de plusieurs images de l’ingénieur cubain Marcos Albernal, dans lesquelles on peut observer un haut degré de contamination dans la baie de La Havane, même après des mois de faible activité de Covid-19, DIARIO DE CUBA a contacté l’environnementaliste cubain Isbel Díaz Torres pour s’enquérir de la situation de cet important espace de la capitale.
Selon l’animateur du groupe écologiste Guardabosques, les causes fondamentales de la pollution sont dues au « déversement de plus de 100 industries directement dans la baie ou dans les rivières Luyanó, Martín Pérez et Arroyo Tadeo, qui s’y jettent ».
Sur la société civile, la servitude volontaire et les libertés accordées à Cuba
L’auteur de cet article est Marcelo “Liberato” Salinas. Il fait parti des fondateurs de l’Atelier libertaire Alfredo López de La Havane. Ce groupe est né de l’idée de quelques jeunes activistes de l’Observatoire critique de La Havane d’apporter une présence critique lors de la commémoration du 1er mai 2010. En cette occasion, est né le désir d’organiser des rencontres et des interventions, de parcourir une trajectoire ensemble afin de réaliser une utopie faite de désirs et de rêves, « Un Cuba plus socialiste” pour reprendre l’expression écrite sur l’une de leurs bannières durant cette manifestation.
Le texte, intitulé « Sur la société civile, la servitude volontaire et les libertés accordées à Cuba », que nous reproduisons ici fait partie d’un ensemble de textes écrits par Marcelo “Liberato” Salinas. Ils ont été publiés en Italie sous le titre « Cuba entre fantômes et révolutions ». Le livre est un recueil agile de onze articles et deux petits essais, ces deux derniers à caractère historique : l’un sur le théâtre de l’anarchiste cubain Marcelo Salinas (un compagnon auquel l’auteur fait référence en utilisant son nom comme pseudonyme) et l’autre sur le coopérativisme à Cuba en 1960, tandis que les autres écrits sont en rapport à la situation actuelle. Le livre est actuellement en traduction, il sera prochainement publié en France sous le même titre : « Cuba entre fantômes et révolutions ». Nous vous offrons en avant-première cette remarquable analyse sur la société civile cubaine.
Appel : Des garanties pour l’exercice des droits à la liberté de la presse et d’expression à Cuba
Autoproclamée république socialiste à parti unique, Cuba reste année après année le pire pays d’Amérique latine en matière de liberté de la presse. L’élection du président Miguel Díaz-Canel en avril 2018, après 59 ans de répression castriste, n’a pas changé la donne : le régime cubain maintient un monopole quasi total de l’information, et la presse privée reste interdite par la Constitution.
Les rares blogueurs et journalistes indépendants reçoivent des menaces du gouvernement et sont maintenus sous la surveillance d’agents qui n’hésitent pas à les interpeller et à effacer les informations en leur possession. Les arrestations et emprisonnements de journalistes jugés gênants sont fréquents. Les autorités contrôlent également la couverture médiatique des journalistes étrangers en octroyant des accréditations de manière sélective et en expulsant ceux considérés comme « trop négatifs » à l’encontre du régime. L’amélioration progressive de l’accès à internet sur l’île constitue cependant un motif d’espoir pour l’avenir de la liberté de la presse à Cuba.
La répression contre les journalistes et les artistes indépendants s’est intensifié ces derniers mois, nous reproduisons ici l’appel : “Des garanties pour l’exercice des droits à la liberté de la presse et d’expression à Cuba” publié à La Havane le 16 septembre 2019