L’an 01. “On arrête tout et on réfléchit”. L’intégralité du film
“On nous dit : Le bonheur c’est le progrès faites un pas en avant. Et c’est le progrès… mais ce n’est jamais le bonheur. Alors si on faisait un pas de côté ! Si on essayait autre chose ! Si on faisait un pas de côté, on verrait ce qu’on ne voit jamais.”
L’An 01 co-réalisé par rien moins que Jacques Doillon, Alain Resnais et Jean Rouch.
Une brochette de figures incontournables des idées libertaires et anti-autoritaires, Cabu, Wolinski, Cavanna, mais aussi Miou Miou, Gérard Depardieu, Jacques Higelin, François Béranger, Daniel Prévost, Claude Jugnot, Romain Bouteille et bien d’autres.
Ce film est représentatif des idées libertaires d’après 68, il présente une société qui aurait rompu avec la logique de productivisme et le capitalisme, une société où les gens prennent leur vie en main, où ils décident de ce qui est bon pour eux, où ils refusent de se voir imposer un comportement et une morale par une pseudo élite, par une pseudo avant-garde maoïste ou trotskyste comme il y en avait beaucoup à l’époque… bref une société où les gens arrêtent d’être des spectateurs de leur propre vie.
En ceci, l’An 01 est un film qui présente les idée libertaires, et montre à quoi pourrait ressembler une société anarchiste.
* Note sur l’année 1973 : en janvier 73 a été votée une loi (n°73-7) interdisant à la Banque de France de faire crédit à l’État, condamnant la France à se tourner vers des banques privées et à payer des intérêts. C’est à partir de cette année qu’à augmenté la dette publique. En gros cette dette publique avec laquelle on nous rabat les oreilles a été voulue par le gouvernement de l’époque, et approuvé par les suivant puisque rien n’a été fait pour changer ce système.
Il est aussi bon de rappeler que 1973 est l’année à laquelle un petit groupe de personnes, réunis autour du premier ministre de l’époque (Pierre Messmer), a imposé unilatéralement le nucléaire en France, sans consultation de la population ni même des parlementaires. Il est donc étrange d’entendre M. Kouchner déclarer que “cette décision audacieuse s’accompagna de débats légitimes”.