Cuba permettra le retour des émigrants en situation irrégulière
Cuba va permettre le retour des émigrants qui ont quitté le pays illégalement depuis 1994, cela une fois passée une période de huit ans et selon les mesures de la nouvelle réforme migratoire de la semaine dernière.
Cette mesure profite aux émigrants qui ont quitté le pays en conséquence d’un accord sur l’immigration signé avec les États-Unis en 1994, après la crise que l’on a appelé des “balseros”*, a déclaré le secrétaire du Conseil d’Etat du gouvernement de Raúl Castro, Homero Acosta, dans une émission spéciale de la télévision d’État.
De la même façon, les sportifs ou les médecins qui désertèrent les missions cubaines à l’étranger après 1990, pourront rentrer après une même période de huit ans, at-il ajouté. Les immigrés clandestins ne pourront pas, jusqu’à ce jour, revenir dans l’île de façon définitive.
Les Cubains qui ont fui à travers la base navale de Guantanamo, sont exemptés de la mesure, a expliqué Acosta en annonçant des mesures supplémentaires à la réforme migratoire du mardi 16 octobre.
“La première étape que nous pouvons annoncer, à cet instant, est la normalisation de l’entrée temporaire dans le pays de ceux qui ont émigré illégalement après les accords migratoires de 1994″, a déclaré Acosta.
“Par cette mesure, ils pourront rentrer à condition que huit années se soient écoulées depuis que les faits ayant eu lieu, ces faits furent à l’origine de l’interdiction”, at-il ajouté.
“Dans la même situation se trouvent les professionnels de santé et les sportifs d’élite qui abandonnèrent leur mission à l’étranger, qui refusèrent de rentrer ou qui sont sortis du pays après 1990. Ils devront également attendre que huit années se soient écoulées après les faits”, at-il précisé.
Ceux qui sont partis à travers la base illégal de Guantánamo ne pourront pas bénéficier de la mesure pour des “raisons de défense et de sécurité nationale”», a détaillé le haut fonctionnaire.
Cuba a annoncé le 16 octobre une réforme migratoire historique qui flexibilise les voyages à l’étranger pour ses citoyens après des décennies de restrictions. La mesure, étendue à toute l’île, élimine l’autorisation spéciale de sortie que nécessitaient les Cubains pour voyager à l’étranger.
La mesure prévoit, toutefois, des restrictions pour certains groupes de médecins hautement qualifiés. On estime que les limitations toucheront également les dissidents politiques.
Havana Times
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*En 1994, lors de la crise des “balseros”, 30 000 cubains ont quitté l’île sur des radeaux de fortune avec le plein accord de Fidel Castro.