Souvenez-vous : la diffamation est un crime à Cuba
À celui ou celle qui a écrit sur le site Cubadebate la phrase suivante : “Ce n’est pas par hasard que des sites soutenus depuis les États-Unis comme Havana Times, ont adhéré avec enthousiasme à l’appel”. Cet article est tiré de Juventud Rebelde, nous le reproduisons ici :
http://www.juventudrebelde.cu/internacionales/2012-06-20/la-inocencia-imposible-del-festival-clic
Nous tenons à ce que vous preniez en compte les points suivants.
1. Le site Havana Times ne participe pas à l’appel du Festival Clic, il ne fait pas partie du groupe organisateur de l’évènement, il n’assistera pas au projet digital. Les membres du collectif Havana Times ont, cependant, le droit d’exprimer leurs points de vue sur ce média digital, leurs opinions n’ont pas à coïncider avec celui des autres participants et ils n’ont pas nécessairement à prendre position de façon commune, ils ont aussi le droit – comme n’importe qui d’autre – d’assister aux événements qu’ils souhaitent, avec ou sans enthousiasme.
2. Havana Times n’est pas un site soutenu par l’établishment des États-Unis, il ne reçoit pas d’enveloppe financière des agences gouvernementales des États-Unis, cependant, il publie systématiquement des articles critiques sur les positions du gouvernement cubain et cet establishment étasunien. Comme par exemple sur le 5 cubains emprisonnés dans les geôles américaines, ou les tentatives de la SINA (le bureau des intérêts américains à La Havane) pour infiltrer les projets sociaux cubains ou les crimes de grandes entreprises capitalistes. Il publie également des documents sur les courants anti-capitalistes, féministes, écologistes et sur les mouvements des indignés que l’auteur-e anonyme mentionne favorablement.
3. Oui, le site Havana Times est “soutenu” par quelqu’un depuis les États-Unis, il s’agit des mouvements contestataires et critiques de ce pays, y compris Occupy Wall Street, ainsi que les personnes solidaires du peuple de Cuba – solidaires non pas de manière dogmatique, mais critique, ce qui est le plus authentique et le plus honnête moyen de l’être. Les droites - celle d’Amérique et du Nord et celle de la diaspora cubaine ont systématiquement attaqué Havana Times, parce qu’en général (avec des exceptions minimes et honorables) elles sont hostiles à tout dialogue et à toute compréhension au sujet de Cuba.
4. Havana Times est né comme projet au sein de l’UPEC (Union des journalistes de Cuba), la présentation publique de ce support numérique a eu lieu à son siège à La Havane, comme cela a été publié dans la presse officielle cubaine, et Circles Robinson (1), son rédacteur en chef, était encore le délégué d’Havana Times lors du dernier Congrès de l’organisation cubaine.
5. Havana Times, comme d’autres projets de propositions, de recherches, d’informations, de critiques, de solidarités, reçoit ses informations en provenance de Cuba, où se trouve la grande majorité de ceux qui composent ce projet, qui s’expriment à travers lui, en partageant des informations, des critères et des opinions, ils n’obéissent à aucun monopolisme idéologique, mais ils cherchent toujours le respect et la compréhension de ceux qui lisent et qui commentent, même dans le cas où il faut maintenir une position ferme, ce qui implique de prendre des risques, de vivre des malentendus et de la douleur.
6. Circles Robinson, rédacteur en chef d’Havana Times, n’a pas actuellement de résidence aux États-Unis, mais au Nicaragua, où il vit avec sa famille et où il a également vécu et travaillé durant la Révolution sandiniste dans les années 80 du siècle dernier, alors que le gouvernement des États-Unis menait sa sale guerre.
7. La diffamation est un crime, comme en témoigne l’actuel Code pénal de la République de Cuba.
Dmitri Prieto Samsonov
1. Lire l’entretien de Dmitri Prieto Samsonov avec le créateur d’Havana Times sur le blog de l’Observatoire critique de La Havane :
http://observatoriocriticodesdecuba.wordpress.com/2011/09/02/un-reflejo-de-cuba-en-el-ciberespacio/
Lire Havana Times en espagnol :
http://www.havanatimes.org/sp/
Lire Havana Times en anglais :