Les habitants d’un quartier de La Havane fonde un bulletin autogéré : “Santos Suárez autonomo”

Dans le quartier de Santos Suárez, qui fait partie de la municipalité de Diez de Octubre dans la capitale cubaine, a été fondée une publication mensuelle qui cherche à rendre visible la vie quotidienne de ses habitants. Le premier numéro est d’ors et déjà distribué aux habitants du quartier.

Si la couverture actuelle du bulletin ne touche pour l’instant que 5% des lecteurs de Santos Suárez, un travail entrepris récemment devrait permettre à moyen terme de socialiser collectivement les coûts et le graphisme du bulletin, de manière totalement autogérée afin que la publication soit véritablement représentative des intérêts de la majorité des habitants du quartier.

À l’heure actuelle, une équipe d’activistes enthousiastes prend en charge la publication du bulletin. Ils recherchent des informations, ils impriment, ils cherchent à partager des expériences et des connaissances au niveau de la production, de l’administration et de l’organisation. On respire à leur contact une ambiance très optimiste, très propice à la consolidation du bulletin : “Santos Suárez autonomo”.

Les habitants du quartier ont  reçu avec intérêt le premier numéro du bulletin. La majorité d’entre eux n’a pas ressentit cette “paranoïa politique” qui fait que généralement on considère comme suspectent les publications non-étatiques qui vont au-delà de la promotion commerciale et du prosélytisme religieux.

La publication est une contribution des militants du collectif autogéré Observatoire critique. Les activistes de ce collectif, unis à d’autres militants, cherchent à  “actualiser” la culture socio-politique des habitants de Santos Suárez. Une culture qui vit dans la capacité et la volonté qui caractérisent les gens du quartier quand vient l’heure d’être les protagonistes de leurs propres projets de vie.

Yenisel Rodríguez Pérez

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Polémica cubana salue la naissance à La Havane de “Santos Suárez autonomo”, un premier bulletin de quartier totalement autogéré. Il est le fruit d’un long travail entrepris depuis quelques années par les “compas” du réseau Observatoire critique malgré les obstructions et les tentatives d’empêcher toute expression autonome de la part des CDR (les Comités de défense de la Révolution inféodés au pouvoir) et de la Sécurité d’État. Nous espérons que ce genre d’initiative sera reprise dans d’autres quartiers et dans d’autres villages. À quand les CDR nouveaux, les Comités de développement de la Révolution libres et autogérés, afin de redonner le pouvoir au peuple ?


Enrique   |  Politique, Société   |  10 26th, 2011    |