Faits et circonstances d’une quatrième génération d’anarchistes à Cuba. Notes écrites depuis l’intérieur de l’île

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Le livre Cuba. Révolution dans la révolution, que nous avons publié aux éditions CNT en 2012, visait à donner la parole à ceux qui luttent, sous le « signe libertaire » au cœur de la grande île des Caraïbes. Les textes étaient majoritairement des écrits publiés clandestinement par des activistes antiautoritaires et libertaires, ils donnent un corps et une voix aux idées d’émancipation, aux valeurs libertaires nées à Cuba en 1857 et ayant pour références au départ les théories de Proudhon.

Plusieurs générations d’anarchistes se sont succédées à Cuba. Les trois premières eurent à faire face à différents cycles de répression et à des régimes militaires despotiques sous Machado, Batista et Castro. La quatrième génération, dont il est question dans cet article, se confronte aujourd’hui à l’immense appareil de répression sociale organisé par la police politique et son département de la sécurité de l’État. Toute expression sociale autonome des institutions étatiques, a toujours été désintégrée et réprimée méthodiquement en condamnant les militants à l’exil ou en les incarcérant dans les geôles castristes.

Ce texte nous raconte comment depuis 2006, malgré les obstructions d’un régime profondément dictatorial, des militants antiautoritaires, notamment nos compagnons regroupés au sein de l’Atelier libertaire de La Havane, questionnent la réalité cubaine et offre des alternatives au capitalisme d’État et au capitalisme libéral.

Daniel Pinós

Cofondateur des GALSIC (Groupes d’appui aux libertaires et aux syndicalistes indépendants de Cuba)

La naissance d’une quatrième génération d’anarchistes à Cuba a été un processus ardu, nécessitant beaucoup de persistances et un grand besoin de mémoire. Avant nous, la génération précédente avait été balayée 50 ans plus tôt par la machine de répression préventive organisée par les staliniens cubains du Parti socialiste populaire (PSP), en alliance avec le Mouvement du 26 juillet (1). Ainsi, seulement deux ans après le triomphe de la soi-disant « révolution cubaine », le nouvel État qui se formait derrière cette marque politique mondiale avait déjà réussi à détruire toutes les diverses expressions sociales du mouvement anarchiste qui existaient à Cuba avant 1961.

La troisième génération d’anarchistes cubains avait réussi un développement organisationnel notable entre les années 1930 et 1950, une période où, dans de nombreuses autres régions du monde, l’anarchisme en tant que mouvement était en pleine décadence et avait été balayé par ses puissants ennemis. Un vecteur clé de ce renouveau de l’anarchisme à Cuba pendant la période susmentionnée fut la Fédération des jeunesses étudiantes et ouvrières libertaires, créée à la chaleur des expériences et des échecs des luttes sociales qui se sont développées au début des années 1930 contre la crise du jeune État bureaucratique et néocolonial républicain. Cette fédération naquit à Cuba en 1902 à partir des débris de l’héroïque Armée libératrice de Cuba en armes (2).

Une organisation comme celle-ci a permis à un groupe nombreux de jeunes de cette époque de combattre l’hégémonie stalinienne qui bénéficiait du soutien de la police. La Confédération nationale ouvrière de Cuba (CNOC), un chef-d’œuvre des anarcho-syndicalistes cubains, avec à sa tête Alfredo López (3), l’une des figures les plus représentatives de l’effort collectif de la deuxième génération d’anarchistes à Cuba. La Fédération des jeunesses libertaires des années 1930 a également réussi à redonner un nouvel élan à la légendaire mais déjà déclinante Fédération des groupes anarchistes de Cuba (FGAC), donnant lieu en 1942 à la création de l’Association libertaire de Cuba (ALC) et à des organisations importantes, aujourd’hui oubliées, d’inspiration anarchiste comme la Fédération des associations paysannes, l’Association des combattants antifascistes (anciens combattants de la guerre civile espagnole), les plus discrets mais tout aussi actifs Comités de défense locaux, et une tentative sérieuse mais échouée d’intervention dans le monde du travail cubain avec la Confédération générale des travailleurs, pour faire face au monopole stalinien sur le monde syndical, établi depuis le 28 janvier 1939, avec la création de la Centrale des travailleurs de Cuba (CTC).

1948. Deuxième congrès de l’Association libertaire de Cuba

Cet ensemble organisationnel de la troisième génération de libertaires cubains a également donné lieu à une sociabilité animée et à un mouvement éditorial anarchiste florissant, qui a renouvelé la longue présence de la presse et des activités publiques anarchistes à Cuba. Ainsi, trois congrès libertaires (1944, 1948, 1950) ont été organisés, et les activités et les pratiques avec des perspectives antiautoritaires se sont étendues dans tout le pays, dans les associations paysannes, les associations de voisinage, dans des régions du pays où elles étaient marginalisées par d’autres courants d’idées, dans certains essais au sein du mouvement associatif des afrodescendants et dans la sphère artistique. Ce legs d’expériences, la quatrième génération d’anarchistes à Cuba tente de le reconstruire et de le redécouvrir dans la Cuba des trois dernières décennies, avec le soutien intermittent de ces compagnons vétérans de l’ALC, notamment Frank Fernández, Gustavo Rodríguez et d’autres compagnons qui, dans les années 1990, ont fondé en Floride le Mouvement libertaire cubain et ont publié ce précieux et chaleureux livre L’Anarchisme à Cuba, magnifiquement édité par la Fondation Anselmo Lorenzo de Madrid.

Faute d’un registre détaillé des activités anarchistes à Cuba entre 1961 et le début des années 2000, et en prenant comme référence notre propre expérience personnelle, la quatrième génération d’anarchistes à Cuba a pris une forme organisationnelle explicite avec la création le 1er mai 2013 de « l’Atelier libertaire Alfredo López », en hommage à la figure éminente de l’anarcho-syndicalisme à Cuba et aux Martyrs de Chicago. « L’Atelier », comme nous l’appelons affectueusement, a, au cours de ces dix années d’existence, tenté de combler le long vide de la mémoire généré par la longue nuit stalino-fidéliste qui a paralysé la société cubaine, mais aussi de surmonter toute la désagrégation sociale, l’autoritarisme scientifiquement naturalisé dans la mentalité de plusieurs générations et le peu de réflexion sur les moyens et les formes d’organisation qui ont fleuri à Cuba avant 1959 avec la troisième génération anarchiste.

Tout cela a dû être réalisé en dépit de l’immense et efficace appareil de répression sociale préventive organisé par la police politique à Cuba (le redouté Département de la sécurité de l’État ou G2) au cours des six dernières décennies, où toute expression sociale, un tant soit peu autonome des institutions étatiques, a été presque toujours désintégrée et réprimée méthodiquement.

Dans ce contexte, un petit groupe de personnes avec des intentions antiautoritaires a créé en 2006 le réseau Observatoire critique de Cuba, un espace qui est devenu une coordination assembléiste de projets autogérés, où ont collaboré presque une dizaine d’initiatives dans des domaines tels que l’éducation antiautoritaire Projet El Trencito (le Petit train), l’autodidactisme de la Escuelita (la Petite école), l’histoire intellectuelle de la pensée de libération (chaire universitaire Haydee Santamaría (4), l’activisme environnementaliste du collectif Guardabosques (Garde-forestiers), l’initiative environnementale La Rueda (la Roue), les dissidences sexuelles du Collectif Arcoiris (Arc-en-ciel), l’activisme antiraciste et la mémoire afrodescendante Cofradia de la negritud (Confrérie de la négritude), la fraternité poétique performative Chekendeke, l’Alliance antiraciste Anamuto, l’initiative autonome Esquina de la descolonización de la memoria histórica popular cubana 27 de noviembre (Carrefour de la décolonisation de la mémoire historique populaire cubaine du 27 novembre) (5), le laboratoire de propositions pour le renouvellement socialiste à Cuba, Socialisme participatif et démocratique (groupe SPD), puis les initiatives anarchistes de l’Atelier libertaire Alfredo López, la Localisation Cristo Salvador et l’initiative éditoriale Almario.

L’Atelier libertaire Alfredo López, le Collectif Guardabosques, la Localisation Cristo Salvador sont ceux qui ont développé les Journées Printemps libertaire de La Havane, initiées en 2013, les poursuivant presque sans interruption jusqu’à juin 2024. Pendant ce laps de temps, nous avons développé un grand nombre d’activités dans des espaces familiaux et publics. Nous avons fondé le petit mensuel Tierra Nueva, un Espace d’interaction de personnes et d’idées anarchistes, la maison d’édition Guillotina Inútil (Guillotine inutile), nous avons contribué à lancer la première revue environnementaliste autonome à Cuba Guardabosques, la revue Almario et, sous un esprit commun, Carne Negra, Fanzine sobre Artes Visuales (Chaire noire, fanzine sur les arts visuels).

Militants libertaires de La Havane

Dans ces efforts, nous avons reçu au fil des ans la solidarité de compagnes et de compagnons, d’initiatives et d’organisations, sans lesquelles il aurait été beaucoup plus difficile de faire ce que nous avons accompli. En tout premier lieu, l’initiative du GALSIC (Groupe de soutien aux libertaires et aux syndicalistes indépendants à Cuba) et ses animateurs fondateurs Daniel Pinós et Octavio Alberola, ainsi que d’autres compagnons de la CNT à Paris, des compagnons à Toulouse, la CGT espagnole, les IWW, sa section de San Francisco, à travers la compagne Samantha Levens, les compagnons de la collectivité éditoriale d’El Libertario, le défunt compagnon Nerio Casoni et son initiative Locos por la Tierra (Fous pour la terre), des compagnons de la CNT espagnole, le centre social de Madrid Rompe El Círculo (Rompt le cercle) le groupe des éditions El Salmón (Le Saumon), des compagnons organisés et des initiatives individuelles en Allemagne, aux Pays-Bas, la Fédération anarchiste de France, l’Internationale des fédérations anarchistes (IFA), la collectivité Kiskella Libertaria (Maison libertaire) en République Dominicaine, la Fédération anarchiste Gaucha du Brésil, la maison d’édition Rojo y Negro (Rouge et noir) de Colombie, l’initiative éditoriale Alter d’Uruguay, parmi de nombreuses autres initiatives qui, en raison des formes enchevêtrées et affectives par lesquelles fonctionne la mémoire, peuvent subir les effets injustes de l’oubli en ce moment. Mais tous ensemble ont réussi à nous faire sentir partie d’un mouvement international discret, mais vibrant et efficace, dont nous avons reçu un soutien matériel et un aliment intellectuel fécond sur les savoirs, les débats et les pratiques antiautoritaires, après plus d’un demi-siècle d’absence de perspectives de cette nature à Cuba.

Avec ce réseau de soutiens et de solidarités effectives et en nous situant dans notre contexte cubain, nous avons repositionné une perspective anarchiste dans le débat public d’idées à Cuba et avons réinscrit des dates oubliées dans les calendriers des événements historiques à Cuba, dominés par les staliniens, les libéraux, les trotskistes et les sociaux-démocrates. Après un demi-siècle, nous avons réussi à retrouver une présence dans des espaces internationaux anarchistes prestigieux tels que la Foire de la vidéo et des revues anarchistes de Caracas, la Foire du livre anarchiste de Londres, plusieurs congrès de l’IFA. Nous avons reçu des invitations ou coordonné des rencontres avec des fédérations et des initiatives anarchistes au Venezuela, en République Dominicaine, en Colombie, au Brésil, au Mexique, en Espagne, en France, en Italie, en Allemagne, aux Pays-Bas, en République tchèque, en Slovaquie. En 2018, grâce à la visibilité internationale que nous avons obtenue dans les médias anarchistes du monde, nous avons clôturé une campagne de financement participatif réussie qui nous a permis d’acheter un espace à La Havane et de fonder ABRA, le premier centre social anarchiste à Cuba, après plus d’un siècle d’absence de tels espaces à Cuba, et en 2016, nous avons entrepris de donner une impulsion à la création de la Fédération anarchiste de l’Amérique centrale et des Caraïbes (FACC), qui tente actuellement de survivre minimalement comme un espace de communication et de coordination intermittente entre les compagnons de la région.

2019 fut l’année où a commencé la paralysie en cours qui conduit à la crise des Journées du Printemps libertaire 2024 et du reste des espaces que nous avons initiés en 2013. Cela s’est produit dans un contexte matériel marqué par les effets globaux de la pandémie de COVID-19 de 2019, qui a désarticulé de nombreux espaces de coordination d’initiatives sociales autonomes, mais aussi par tout ce qui a suivi la pandémie à Cuba : l’extinction du système de transport public dans le pays, la précarisation collective des salaires due à l’inflation galopante et incontrôlée, l’effondrement des systèmes d’approvisionnement alimentaire, du système électrique national, l’exode massif de plus d’un million de personnes en moins de deux ans, le vieillissement précarisé de nos parents, avec des pensions de misère et sans couverture de médicaments pour nos malades, avec la liquidation par le gouvernement du système de santé publique à Cuba, en priorisant les investissements immobiliers et hôteliers, ce qui nous a condamnés à une vie de privations renforcées, où la question centrale est de survivre. Une survie sous une surveillance policière renforcée et une légalité plus arbitraire, après les journées historiques de manifestations massives des 11 et 13 juillet 2021 contre la précarité et le despotisme gouvernemental, qui ont laissé un bilan de plus de 1000 prisonniers politiques, soumis à de longues peines et à des conditions de vie carcérales déplorables, pour le seul crime d’exercer le droit et le devoir de protester contre la misère généralisée, sans perspective de solution gouvernementale.

Printemps libertaire de La Havane

La petite quatrième génération d’anarchistes à Cuba vit, comme le reste de la société cubaine, la longue agonie de la soi-disant révolution cubaine, dévorée par l’ « État Socialiste » né d’elle, qui a donné naissance à une oligarchie militaro-entrepreneuriale, retranchée dans le puissant oligopole cubain GAESA (Groupe d’appui entrepreneurial S.A.), qui gère des fonds et des investissements multimillionnaires à Cuba et à l’étranger, un contrôle mafieux du réseau productif étatique en déclin, de l’industrie hôtelière, de l’exportation lucrative de services médicaux en conditions de semi-esclavage pour les travailleurs et les professionnels de la santé cubains, l’administration également mafieuse de l’utilisation des importants envois d’argent que la diaspora cubaine envoie chaque année à ses familles qui sont prises en otage à Cuba. Et d’autres affaires diverses, à partir desquelles cette oligarchie exploite et opprime la société cubaine dans son ensemble, à laquelle elle subventionne un maigre panier mensuel de consommation de survie pour cinq jours, dont dépendent des millions de personnes expropriées de leur propre vie, tandis que simultanément cette oligarchie soutient un imposant appareil de surveillance préventive, de répression policière et para-policière, et carcéral, avec une population pénale gigantesque et non quantifiée, qui leur permet de gérer l’effondrement social en cours sans grandes doses de violence explicite, comme un véritable État dans l’État cubain, qui ne rend pas compte devant la solennelle Cour des comptes de la République de Cuba, ni aucune des nombreuses et inutiles organisations de masse de la Révolution.

En même temps qu’ils se retranchent dans le tissu social du pays, tels de véritables gusanos (des vers de terre) (terme qu’ils ont utilisé pendant des décennies pour définir les Cubains qui ne faisaient que contester leur régime « révolutionnaire »), cette oligarchie, à l’échelle internationale, se lamente chaque année à l’ONU pour leur mantra préféré : « la levée immédiate et inconditionnelle du blocus inhumain des Yankees contre Cuba », qu’ils considèrent comme « le problème le plus important qui afflige la Révolution cubaine », qui n’est rien d’autre que la sortie de luxe à laquelle aspirent ces oligarques. Cela leur permettrait de se stabiliser pendant encore plusieurs décennies en tant que groupe dominant à Cuba, en étant les administrateurs et les bénéficiaires directs du rétablissement de l’ancienne relation néocoloniale avec les États-Unis, relation qu’ils ont eux-mêmes rompue en 1960-61. Ils regrettent maintenant d’avoir fondé « le premier territoire libre d’Amérique », sous les impulsions irréfléchies anti-yanquies du fondateur de l’actuelle dynastie castriste. Surmonter ce moment de débordement d’antimpérialisme autoritaire et militariste de l’oligarchie castriste leur permettrait de protéger leur domination de Cuba sous le protectorat des Yankees et de s’asseoir à la table avec eux, en détrônant la bourgeoisie cubaine de Floride, comme l’ont fait les cochons de la Ferme des animaux avec les humains qu’ils ont une fois expulsés, avec leur révolution animale victorieuse, dans l’œuvre majeure de George Orwell.

Sur aucune des questions soulevées ci-dessus, les anarchistes à Cuba n’ont la moindre possibilité de définir quoi que ce soit. Dans nos mains, nous n’avons que de maigres mais essentielles armes : exercer et diffuser le désir de l’auto-organisation, de l’entraide et de la libre initiative à la base dans tous les aspects de la vie quotidienne, éroder et dénaturer les logiques autoritaires intériorisées, même parmi ceux qui combattent le despotisme gouvernemental, bannir la nécessité de nouveaux commandants en chef humanistes de nos vies et prendre en charge entre égaux et affinitaires notre propre existence précarisée, solidaires et, sans arrogance doctrinale, attentifs aux terrains, thématiques et espaces où surgit le besoin ressenti de l’organisation de base et de l’assemblée entre égaux, pour apporter nos propositions et nos idées. Partout, la tension anarchiste nous traverse tous et elle n’est pas le monopole de ceux qui se définissent eux-mêmes comme anarchistes.

L’effondrement de l’État monumental kafkaïen qui s’est dressé à Cuba, supposément pour protéger la Révolution cubaine, fait partie d’une crise mondiale en cours, et nous savons que ce ne sera pas un événement automatiquement libérateur. Cela dépendra des volontés, des désirs et des capacités organisationnelles des communautés et des peuples qui composent Cuba et le monde. Les trois générations d’anarchistes à Cuba qui nous ont précédés étaient là, et nous y serons aussi.

Peuples organisés, Matries sans États

Quelque part à La Havane, juillet 2024

Abelardo

Traduction : Daniel Pinós

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1. Le Mouvement du 26 juillet (M-26) a été créé en 1955 par Fidel Castro pour regrouper les survivants à l’issue de l’échec sanglant de l’attaque de la caserne de la Moncada à Santiago de Cuba le 26 juillet 1953. Cette attaque dirigée par Fidel Castro, âgé alors de 26 ans, avait été menée par 123 jeunes issus principalement des jeunesses du parti orthodoxe, en acte de résistance contre le régime dictatorial de Fulgencio Batista. (NdT)

2. L’Armée de libération de Cuba était une armée indépendantiste irrégulière qui a vu le jour dans le dernier tiers du XIXe siècle pour obtenir la sécession de Cuba du Royaume d’Espagne et l’abolition de l’esclavage dans le pays au cours de la guerre dite de dix ans (1868-1878). (NdT)

3. Alfredo López était le leader du syndicat des arts graphiques de La Havane. Il fut assassiné à l’âge de 32 ans sur ordre du tyran Gerardo Machado la 20 juillet 1926. (Ndt)

4. En désaccord avec les options politiques prisent par Castro, Haydée Santamaría Cuadrado s’est suicidé à La Havane le 28 juillet 1980. C’était une guérillera et une femme politique cubaine. Le 26 juillet 1953, elle participa à l’attaque de la caserne Moncada, ce qui lui valu d’être torturée et emprisonnée. Après sa libération, elle a fondé le Mouvement du 26 juillet, dont elle a été membre de la direction nationale. (NdT)

5. Le 27 novembre 1871, le colonialisme espagnol consommait à La Havane l’un de ses crimes les plus sauvages sur le sol cubain : l’exécution par un peloton d’exécution de huit étudiants en première année de médecine totalement innocents, sacrifiés plus que tout pour servir d’exemple aux fils de cette terre de combattants de la liberté depuis 1868. (NdT)


Enrique   |  Actualité, Histoire, Politique, Répression, Société   |  08 19th, 2024    |