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En pleine crise sanitaire et économique, Sandro Castro, petit-fils de Fidel, se promène en voiture de luxe à La Havane
Dans la vidéo publiée sur les réseaux sociaux le 2 mars dernier, le jeune membre de la famille Castro dit : « Nous sommes des gens simples, mais nous devons sortir les jouets de famille que nous avons à la maison ». Il demande ensuite à la jolie fille qui l’accompagne de noter la vitesse de sa Mercedes Benz. La vidéo montre qu’il se déplaçait à 140 km à l’heure.
La diffusion de la vidéo a suscité des questions parmi les utilisateurs des réseaux sociaux. Ils critiquent le fait que le petit-fils de Fidel Castro « jouisse de privilèges élevés », « d’un luxe inaccessible à la majorité du peuple cubain » et d’autres s’interrogent sur l’origine de l’argent utilisé pour mener ce style de vie, alors que le gouvernement demande aux Cubains de faire preuve d’austérité et de se serrer la ceinture.
Sandro est probablement le petit-fils le plus médiatique de Fidel Castro. Le jeune homme est né le 5 décembre 1991, Rebeca Arteaga Moras et Alexis Castro, ses parents, sont divorcés. Sa mère réside actuellement dans le quartier chic de Nautico, dans la capitale cubaine.
Sandro possède plusieurs bars à La Havane visités par la nomenklatura cubaine. Sur les réseaux sociaux, le petit fils de Castro publie d’autres photos controversées dans lesquelles il pose avec des objets de valeur inaccessibles aux Cubains. On trouve des images de lui avec des vêtements de marque et des appareils électroniques.
La vidéo de Sandro Castro est publiée au moment où Cuba met en œuvre des mesures de confinement qui comprennent des restrictions de vol, l’isolement des voyageurs arrivant sur l’île et un couvre-feu nocturne. Cette dernière mesure n’est pas pleinement appliquée, car les pénuries, résultant de la crise économique que traverse le pays, obligent les gens à descendre dans la rue et à faire la queue pour acheter de la nourriture et d’autres produits indispensables.
Le 3 mars 2021, Cuba a enregistré 914 nouveaux cas de covid-19, la plupart autochtones (895) et 5 décès, selon le rapport quotidien du ministère de la Santé publique. L’île accumule depuis mars de l’année dernière 52 501 cas positifs pour le SRAS-Cov-2 et 333 décès, avec une augmentation considérable des cas indigènes par rapport aux cas importés.
Selon les médias internationaux, ce n’est pas la première fois que Sandro suscite une controverse. Il y a deux ans, il a partagé une photo dans laquelle il se vantait de faire le plein d’essence pour son bolide, alors que l’île connaissait une grave crise énergétique qui obligeait les gens à se déplacer à pied, faute de moyens de transport.
Sandro Castro, est-il aujourd’hui l’incarnation de l’ « homme nouveau » dont parlait le Che ? La révolution devait selon lui également s’accomplir au niveau individuel par la création d’un « homme nouveau ». Dans les principes de Guevara, l’individu de la société révolutionnaire devait chercher une récompense morale (solidarité et bien commun) et non-matérielle. Pour lui, seule la récompense morale permettait d’accéder au bonheur, la récompense matérielle étant l’apanage du capitalisme.
Les derniers rejetons de la Castro-bourgeoisie n’ont rien appris dans les livres à leur disposition dans les écoles et les universités huppées que leur payaient à l’étranger leurs parents, les apparatchiks du régime castriste.
Ces rejetons arrogants du marxisme-léninisme tropical n’ont pas utilisé leur richesse pour lire des livres, se cultiver ou élargir leur étroit horizon référentiel. Ils sont pourtant les petits-enfants de ceux qui sont descendus en vainqueurs de la Sierra Maestra en 1959. Dans leurs belles demeures à La Havane, ils vivent dans une impunité absolue et ils bénéficient de privilèges inatteignables pour les autres Cubains. Une partie des ressources du pays est dépensée pour entretenir ces enfants capricieux et grossiers. C’était donc ça la révolution cubaine ?
Les enfants ne devraient jamais payer pour la culpabilité de leurs parents, et encore moins de leurs grands-parents, mais chaque personne manifeste dans son comportement une grande partie des valeurs éthiques et morales qui lui ont été enseignées par sa famille. Ce qui émane de Sandro Castro nous permet de voir, comme dans une radiographie détaillée, la dépouille du régime castriste. Elle est en pleine décomposition. La lignée, qui aurait dû être le modèle à suivre et à revendiquer pour l’exemple, n’a généré que des fruits pourris : des oisifs à la tête vide. Tout cela, valait-il le sacrifice de tout un peuple durant 60 ans ?
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Daniel Pinós
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