Dec
04
Le ministère de la culture ne rencontrera pas les artistes
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Le ministère de la Culture a annoncé ce vendredi dans une note officielle qu’il ne rencontrera pas les artistes auxquels le vice-ministre Fernando Rojas a promis d’ouvrir le dialogue le 27 novembre, arguant « qu’ils ont un contact direct et reçoivent un financement, un soutien logistique et un appui de propagande du gouvernement américain et de ses fonctionnaires ». Il ne le fera pas non plus, dit-il, « avec des médias financés par des agences fédérales américaines ».
Le gouvernement rompt ainsi unilatéralement les accords qu’il avait conclus avec les artistes, qui se présentent désormais sous le nom de 27N. C’est le 27 novembre dernier qu’a eu lieu une manifestation pacifique rassemblée devant l’institution. Le ministre de la Culture ayant refusé de participer à cette réunion, finalement c’est le vice-ministre Manuel Rojas qui a été présent.
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Dans son texte, le ministère ne reconnaît pas les raisons qui ont conduit le groupe à provoquer cette réunion et souligne que le groupe manque « de légitimité et d’éthique » pour convoquer les institutions de la culture cubaine.
Les revendications ont été rédigées et décidées après plusieurs discussions entre certains des 30 artistes et intellectuels qui ont participé à la réunion du 27 novembre, suite, ont-ils expliqué, au « harcèlement, à l’abus et à la criminalisation » dirigés par le gouvernement contre les participants à cette réunion.
Par leur intermédiaire, le 27N demande « des garanties de sécurité et de protection » pour ceux qui vont assister à la réunion et « pour ceux qui veulent rester à l’extérieur ».
Les artistes ont souligné que la liste des représentants envoyés au ministère est composée de personnes qui ont été démocratiquement élues par les manifestants du 27 novembre et que leur présence à la réunion « ne peut être négociée ».
Ils ont également demandé à ce que le juriste Julio A. Fernández Estrada les accompagne en tant que conseiller juridique lors de la réunion.
Le groupe a estimé que, puisque les sujets à l’ordre du jour « dépassent les pouvoirs » du ministre de la Culture Alpidio Alonso Grau, il a demandé la présence du président Miguel Díaz-Canel à la réunion, ainsi que d’un représentant du ministère de l’Intérieur et du ministère de la Justice.
D’autre part, ils ont expliqué que puisque « les accords ont été violés », et que dans de nombreux médias officiels seule la version de Manuel Rojas est sortie, « sans possibilité de réponse dans ce média », ils ont exigé que la presse indépendante soit présente à la réunion avec le ministre pour couvrir la rencontre.
Comme dernière condition, le groupe a demandé qu’à l’issue de la réunion, une déclaration publique commune soit faite, reprenant tous les accords conclus entre les deux parties.
« Nous estimons qu’il n’est pas approprié de nous présenter à la réunion tant que ces assurances n’ont pas été données publiquement », a conclu le groupe.
Dans sa note de ce vendredi, le ministère de la Culture affirme que « ceux qui ont mis en œuvre cette manœuvre » ont rompu la possibilité de dialogue en « essayant d’inclure » dans le groupe des personnes « qui se sont exclues » en raison de « leurs atteintes contre les symboles patriotiques, des crimes de droit commun et des attaques frontales contre la direction de la Révolution cubaine, sous le couvert de l’art », sans préciser à qui ni à quoi ils se réfèrent.
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Julia Barrieras