Cuba à la recherche d’investissements chinois pour sa zone spéciale de développement
Cuba souhaite attirer les entreprises chinoises à investir dans la première zone spéciale de développement de Cuba au Port Mariel, a déclaré dimanche le ministre cubain du Commerce extérieur et de l’Investissement,Rodrigo Malmierca. Le ministre a tenu ces propos à l’occasion de la journée d’ouverture de la 31e Foire internationale du Commerce de la Havane lors de son passage dans le pavillon chinois, où étaient réunis 65 entreprises chinoises. “Les entreprises chinoises qui produisent aujourd’hui en Chine et importent leurs marchandises ici pourraient produire à Cuba, dans cette zone spéciale (…) en bénéficiant d’avantages”, a déclaré M. Malmierca.
Après le lancement des opérations dans la zone, les entreprises pourraient non seulement tirer profit du marché cubain, mais également des marchés des Caraïbes, d’Amérique centrale et du Mexique, a-t-il ajouté. La zone spéciale de développement, couvrant un espace de 465 km2, est située dans la baie Mariel, à 45 km à l’ouest de La Havane. Grâce à ses installations portuaires en eau profonde, le port Mariel devrait devenir le plus grand port maritime de conteneurs des Caraïbes d’ici 2015.
Le projet de 900 millions de dollars américains a été lancé en 2010, sous forme de coentreprise entre Cuba et le Brésil. Les premiers 700 mètres de dock devraient être prêts en décembre et officiellement inaugurés en janvier 2014 par le président cubain Raul Castro et son homologue brésilienne Dilma Roussef.
Pas de nationalisation à craindre pour les investisseurs étrangers
Les financiers étrangers qui choisiront d’investir à Mariel, le premier méga-port cubain qui doit ouvrir en janvier, n’ont pas à craindre de nationalisations comme dans la Cuba des années 60, a assuré mardi le ministre cubain du Commerce extérieur, Rodrigo Malmierca.
“Les investissements étrangers ne peuvent pas être expropriés”, a affirmé catégoriquement le ministre lors d’une présentation du méga-port de Mariel, à 50 km à l’ouest de La Havane, dans le cadre de la Feria commerciale internationale de La Havane.
“Le climat d’affaires est favorable” et le cadre légal est “bien défini”, a expliqué Rodrigo Malmierca en présentant la Zone de développement spéciale (ZED) de Mariel, qui comprend, outre le port, 465 km2 de zones franches pour industries et services.
Dans les années 60, le leader de la Révolution cubaine, Fidel Castro, avait nationalisé tous les investissements étrangers, en grande majorité américains, et le régime communiste s’était fermé à tout nouvel investissement extérieur jusqu’à la fin des années 80.
Le port de Mariel, qui se propose notamment d’accueillir les grands porte-conteneurs qui franchiront le canal de Panama après son élargissement en 2015, doit être inauguré officiellement le 28 janvier par le président, Raul Castro, et son homologue brésilienne, Dilma Roussef, dont le pays a assuré la plus grande part des investissements de construction (900 millions de dollars).
Les opportunités d’investissements visent notamment les secteurs de la biotechnologie et l’industrie pharmaceutique, les énergies renouvelables, l’industrie agro-alimentaire, les télécommunications et l’informatique, a indiqué de son côté la directrice du Bureau de la ZED, Ana Igarza.
Le Bureau de la ZED fonctionnera comme “guichet unique” pour les investisseurs, a ajouté sa directrice, en indiquant que des entreprises de Chine, du Vietnam, du Japon, d’Allemagne, du Mexique et du Brésil avaient déjà manifesté leur intérêt pour investir à Mariel.