May
13
Déclaration officielle du Mouvement San Isidro (1)
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En ces temps de maladie et de mort si complexes, nous voulons exprimer nos plus grands souhaits pour la santé et le bien-être de tous. Ainsi que nos sincères condoléances à ceux qui ont perdu des êtres chers. Nos pensées vont vers vous.
Depuis que la pandémie générée par la Covid-19 a atteint le sol cubain, les membres de cette organisation ont été cohérents avec les mesures d’isolement et autres restrictions imposées, comprenant qu’elles obéissaient à une logique de sauvegarde de la santé publique et de la vie des citoyens.
Cependant, nous avons observé comment le gouvernement et ses organes oppressifs, sous couvert de conditions sanitaires exceptionnelles, ont accru la répression sociale, le despotisme dans le traitement par la police et les abus, commettant d’innombrables violations des droits de l’homme. Ainsi, sous couvert d’une supposée protection de la population, celle-ci est exposée à être accusées de délits très importants au milieu d’une situation extrêmement délicate.
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Amendes, menaces, détentions arbitraires, harcèlement et traque, enlèvements, stigmatisation, entrave à l’accès à l’information, cyber-attaques, retrait de contenu en ligne et censure, agressions physiques et psychologiques, violences sexuelles policières, actes de répudiation, procès politiques et procès télévisés exemplaires, utilisation de lois et de décrets arbitraires qui anéantissent la liberté d’expression, forment le contexte auquel nous sommes confrontés quotidiennement.
Le vendredi 1er mai, Enix Berrio Sarda, intellectuel, juriste et économiste cubain, conseiller juridique et consultant du Mouvement San Isidro, a été arbitrairement détenu. Le seul motif était de présenter une pétition à l’Assemblée nationale du pouvoir populaire, un droit de pétition établi dans la constitution actuelle. Cette pétition remet en question le contenu et la portée du décret-loi 370, utilisé pour intimider et punir d’amendes très élevées ceux qui se joignent à un effort commun en publiant sur des plateformes telles que facebook, Instagram et/ou twiter des informations sur la réalité pendant la pandémie. Enix Berrio a été libéré 50 heures plus tard. Son enfermement inutile et illégal constitue une violation de ses droits fondamentaux, et une exposition dangereuse pour sa santé et sa vie dans un état au niveau sanitaire grave.
Nous dénonçons ces actes commis contre Enix Berrio, qui malheureusement sont commis aussi contre d’autres Cubains. Nous lançons donc un appel urgent aux organisations internationales de protection et de défense des droits de l’homme, aux gouvernements démocratiques et aux organisations multilatérales qui promeuvent la démocratie et l’État de droit afin que, par les moyens appropriés, ils exigent des autorités du gouvernement cubain qu’elles respectent les droits de l’homme et leur action contre la Covid-19.
La société civile cubaine indépendante se bat pour défendre les libertés individuelles et les droits de l’homme. Des paysans militants, des femmes, des journalistes, des artistes, des partis politiques d’opposition, des juristes et des personnes influentes ont dénoncé et exigé des changements structurels, juridiques, politiques et économiques qui garantissent le respect des dissidents et qui aideront le pays à sortir de la pauvreté.
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Culture et liberté
Article 53. Toute personne a le droit de demander et de recevoir de l’État des informations véridiques, objectives et opportunes, et d’avoir accès aux informations produites dans les organes et entités de l’État, conformément aux réglementations établies.
Article 60. Les particuliers ont le droit d’adresser des plaintes et des demandes aux autorités, qui sont tenues de les traiter et de fournir des réponses opportunes, pertinentes et fondées dans le délai imparti et conformément à la procédure établie par la loi.
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1. Le Mouvement San Isidro est internationalement connu, entre autres, pour son rejet du décret 349, qui vise à réglementer la création artistique dans l’île, en particulier celle de ceux qui ne sont associés à aucune institution culturelle du régime. Le Mouvement San Isidro est internationalement connu, entre autres, pour son rejet du décret 349, qui vise à réglementer la création artistique dans l’île, en particulier celle de ceux qui ne sont associés à aucune institution culturelle du régime.
