Grève de la faim des 4 jeunes Prisonniers Politiques Mapuche : depuis plus de 50 jours
Dernier communiqué et appel de Mijael Carbone Queipul
Depuis plus de 50 jours, les quatre jeunes Mapuches (Paulino Levipan, Daniel Levinao. Erick Montoya, et Rodrigo Montoya) sont en grève de la faim et ils onté été hospitalisés la semaine dernière. Ils continuent avec détermination leur grève de la faim et refusent toute alimentation forcée, comme il a été tenté vendredi dernier.
Par un bref communiqué, ils ont rappelé qu’ils iraient jusqu’au bout, quitte à donner leurs vies et concluent le communiqué en ces termes : « La liberté ou la mort ».
« Nous, prisonniers politiques en Grève de la faim et mobilisés pour nos droits, nous continuons avec beaucoup de détermination notre objectif.
Jour après jour, nous continuons plus que convaincus que nous irons jusqu’aux dernières conséquences, si c’est nécessaire.
Nous savons que cela est très risqué pour notre santé, mais nous irons jusqu’à donner notre vie, si c’est nécessaire.
Paulino Levipan, Daniel Levinao. Erick Montoya, et Rodrigo Montoya rappellent aussi leur attachement à leur lutte pour une nation Mapuche et leurs droits comme peuple originaire, et ils remercient les appuis qu’ils ont pu recevoir.
__________________
Appel de Mijael Carbone du 11 Octobre 2012
Mijael Carbone Queipul est porte-parole de la communauté Mapuche de Temucuicui (au Chili), il est entré, il y a quelques semaines en clandestinité.
“Quelque part” Mijael Carbone Queipul a publié la déclaration suivante :
« La grève de la faim a été et demeure un instrument légitime de protestation politique face à l’oppression et l’injustice du pouvoir commise à l’encontre d’innocents, comme l’ultime moyen de freiner l’action génocidaire du gouvernement, des procureurs et des juges.
Aujourd’hui, nous devons respecter la volonté des grévistes et dénoncer la simple «solution» promue par le Gouvernement qui ordonne l’alimentation forcée nos frères de Wente Winkul Mapu.
Là, chaque Mapuche doit dire haut et fort ce qu’est la liberté, ce que nous voulons pour eux, et qu’ils sont, à tout moment et partout dans nos esprits et dans nos cœurs affirmant la légitimité de leur action.
Avec ma totale volonté et loyauté, je redis à mes frères de l’Alliance Territoriale Mapuche et à mon peuple que ce sont des fausses accusations qui sont proférés contre ceux qui sont persécutés et emprisonnés, que chaque raid qui fut ordonné pour réprimer ma communauté a vu grandir l’indignation et la force des gens. Quatre membres de ma famille furent volontairement blessés il y a quelques jours. »
Articles du blog Libres Amériques en rapport :
- La FIDH demande que cesse le harcèlement judiciaire contre les Mapuches
- Lettre à Madame Bachelet sur les violences de l’Etat chilien
- Persistance de la criminalisation des Mapuches
- 5 prisonniers politiques Mapuche en grève de la faim au Chili