CUBA LIBERTARIA N° 23 VIENT DE PARAÎTRE
“Réforme” et “ouverture” ?
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En dépit de ce que prétendent les porte-paroles et les défenseurs de la politique de “réforme et d’ouverture” de Raul Castro, le modèle de domination “révolutionnaire” et “socialiste” introduit à Cuba après le triomphe du mouvement insurrectionnel contre la dictature du général Batista, continue à fonctionner selon les mêmes principes et avec les pratiques staliniennes qui l’ont inspiré depuis le début. Il est vrai que le castrisme n’a jamais atteint, dans ses étapes les plus répressives, les dimensions et les degrés de terreur pratiqués par Staline. Même si certains crimes castristes – nous pensons à ces trois jeunes hommes noirs fusillés en 2003 – ont montré le degré de cruauté dont étaient capables les deux frères Castro. Sans parler de l’événement où ils firent fusiller, en 1989, leurs propres compagnons de combat, le général Ochoa, Toni de La Guardia, etc.
Quoi qu’ils disent, la réalité est que les “réformes” et “l’ouverture” ne se traduisent que par l’instauration progressive de l’économie de marché et une critique “injuste” et démagogique de la bureaucratie… C’est-à-dire la création d’une petite bourgeoisie et d’un sujet subalterne, la “bureaucratie”, responsable des erreurs « commises durant ces 50 dernières années ». Des critiques “injustes”, puisque de ces “erreurs” que Raul reconnaît avoir commis, les plus responsables sont Fidel et lui-même. Comment peuvent-ils prétendre ne pas être responsables, alors que tout s’est déroulé sous leur égide, et en grande partie, à cause de leur façon “caudilliste” de gouverner ? Qui pourrait oublier les fréquentes divisions au sein de l’élite, provoquées par les frères Castro et l’inconditionnalité aveugle qu’ils ont toujours exigé des dirigeants cubains ?
Cela arrive encore aujourd’hui avec “l’invitation” du Général / Président « à dire ce chacun pense », quand lui-même reconnaît que le système fait face à une puissante « barrière psychologique formée par l’inertie, l’immobilisme, la simulation et le double langage ». Les faits montrent qu’il n’appelle pas à un débat national dans lequel tous les Cubains et toutes les Cubaines pourraient dire ce qu’ils pensent vraiment. Oui, les faits montrent qu ‘il cherche uniquement des applaudissements pour ses acrobaties rhétoriques, alors que pendant ce temps il essaie de monter un état plus souple pour répondre aux demandes du marché et aux besoins urgents de la gouvernance d’un pays en faillite.
Il n’est donc pas surprenant que, comme ils le firent pendant 50 ans et plus, tant le style et le comportement du régime castriste continue à être verticaliste, conservateur et répressif. Et, face au questionnement de son involution de plus en plus accélérée vers le capitalisme, il réagit en resserrant les rangs et en diffamant ceux qui dénoncent la dérive capitaliste de ceux qui se considèrent toujours comme les propriétaires de la Révolution cubaine. Et d’autant plus quand ceux qui contestent cette dérive sont des libertaires ou des marxistes critiques.
Au sommaire de ce numéro de Cuba libertaria :
- Kaos en la red. Sur l’expulsion de Gustavo Rodriguez : une rectification et des excuses.
- Contre la Guillotine immorale. Sur la nécessité d’un débat pluriel et le refus des diffamations réactionnaires.
- Observatorio critico. Notre réseau est beaucoup plus que ça.
- Quel est l’objectif du montage calomniateur contre le Mouvement libertaire cubain ?
- Les anarchistes et la Révolution cubaine.
- Sur une polémique et des anarchistes dont on parle mal ou où est le véritable ennemi.
- Lettre ouverte à Pablo Milanés à Edmundo Garcia.
- Vénézuela : comment la bourgeoisie vole la rente pétrolière.
- L’asile politique selon le castro-chavisme
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